THANRON Bernard PROS
Nombre de messages : 1455 Age : 73 Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: 2013 Le Compostelle de F.Lescure et S.Bourdon 4 juillet Ven 5 Juil - 2:41:52 | |
| Jeudi 4 juillet, de Baamonde à Sobrado dos Monxes 42 kmPetite nuit car comme nous le pensions, les jeunes encadrés ont été bruyants. D'abord a l'extérieur, puis à l'intérieur jusqu'à 1 h du matin. Ce matin j'ai maudis ce fichu réveil lorsqu'il a sonné à 5 h. La riposte fut de nous lever à 6 h…Petit déjeuner sur le pouce et départ vers 7 h pour notre Marathon du jour. Il fait déjà chaud. Nous débutons la marche vêtus de nos simples microfibres à manches courtes, ça promet pour la journée ! Le soleil monte vite et nous endurons une chaleur torride et sèche. L'herbe est si grillée qu’il en ressort l’odeur caractéristique des foins coupés. Le paysage est sans grand intérêt hormis une section montagneuse granitique qui distrait notre attention.A nouveau, malgré notre ré-organisation, le manque d'eau apparaît rapidement. L’idée de tirer une citerne nous a tenté, mais uniquement l’idée loufoque que tout marcheur rencontre aux heures difficiles. Durant des heures, nous sommes en pleine nature, nous ne croisons âme qui vive ni maisons ni source ni fontaine. Enfin une ferme nous apparaît dans la cour de laquelle nous entrons. A un vieux monsieur présent je demande où nous pouvons nous ravitailler en eau et le voilà qu’il nous ouvre la porte de sa maison et sa femme toute souriante nous apporte le liquide salutaire. Du coup, nous sommes restés un petit moment à converser, eux en gallego galicien moi en catalan ou espagnol. La compréhension de chacun était délicate, mais nous étions suffisamment volontaires pour nous comprendre et nous découvrir. Sans doute étions-nous les seules personnes qu'ils verraient de leur journée alors ils en ont profité. Nous avons bu jusqu'à plus soif et rempli nos bidons à ras des goulots. Nous nous sentions étions bien à deviser ensemble à la fraîcheur de l'ombre sur un banc mais à notre grand regret nous devions prendre congé et repartir plein soleil. Gag du jour : Quelques km plus tard, pause déjeuner, curieux de voir des humains harnachés, un cheval a la bonne idée de venir renifler ce que nous mangeons. Ainsi ce bougre d’équidé faillit nous chaparder notre chorizo. Nous le repoussions mais le têtu revenait par l’odeur alléché; peut-être sentions-nous le foin coupé du matin, ce qui l’a attiré, l’idée nous a amusés. L’herbivore « chorizovore » ne nous a quitté qu’une fois notre pitance remballée. Du coup, nous sommes repartis le ventre à moitié vide pour parcourir la dizaine de km qui nous séparaient de la fin de l'étape. Sous un soleil qui nous transperçait et notre insuffisance en eau, ce 2e Marathon compostellien a été une rude étape. Nous sommes arrivés à 15h au monastère de Sobrado qui n’ouvre ses portes qu'à 16h30. Nous nous installons donc assis dans l'herbe et à l'ombre. Plus loin nous apercevons l’un des jeunes du groupe tonitruant d'hier au soir. On leur demande ingénument s'ils avaient bien dormis la nuit dernière, ce qui n’avait été notre cas. Aujourd'hui, ils ont fait le chemin en car et ne semblaient pas trop las. On leur a fait comprendre qu’il ne serait possible de faire la même bamboula ce soir, l’un d’entre eux s’est détaché du groupe discuter avec nous. Une façon pour lui de s'excuser ? Excuses acceptées. Au soir, le monastère résonnait des chants cisterciens. Ce soir coucher de bonne heure, demain matin, un 3e Marathon de 40 km nous attend…Lever 5 h départ à 6, pas facile la vie de marcheur ! . Le monastère de Sobrado
_________________ Moi, je préfère la marche à pied (Henri Salvador) J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence (Anatole France) “Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.” [i]René Char[/i] Ne crains pas de marcher lentement, crains seulement de t'arrêter.
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