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 6 jours de France des 2 côtés de la barrière

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THANRON Bernard
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THANRON Bernard


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MessageSujet: 6 jours de France des 2 côtés de la barrière   6 jours de France des 2 côtés de la barrière EmptyVen 7 Sep - 15:30:18

6 jours de France des 2 côtés de la barrière 150802

6 jours de France 2018 des 2 côtés de la barrière.

    6 jours à marcher ou courir ou courir puis marcher en alternance librement, jour et nuit, jour ou nuit, moitié jour moitié nuit, avec la seule contrainte d’effectuer le maximum de kilomètres, voilà une belle gageure !  
    Une semaine après la fin de l’épreuve, la cautérisation des pieds avance, surtout le gauche salement touché. Le corps fatigué sait rendre la monnaie de sa pièce de l’avoir ainsi maltraité. Le sommeil furtif nous tombe encore sur le poil à tout moment de la journée. Il est vrai qu’il a été totalement brouillé, dormir une partie du jour marcher la nuit tant qu’on peut, l’organisme renâcle sévèrement. Le corps se remet en place, il quitte le mode sport de grand fond pour retrouver la vie civile plus plan-plan. Les douleurs sont encore là, perverses, elles nous surprennent à tout instant, seuls ou face à nos hôtes, surpris par nos ouchchchch ! Iiiiich ! du moment. La douleur a frappé, traversé un genou, une plante de pied et s’est enfuie. Lors d'une telle attaque, il faut juste s'auto-bloquer, regarder dans le vide et attendre que cela passe, Alors, le visage à nouveau détendu, il faut expliquer ce qu’est notre activité sportive, la marche de grand fond avec son monde, ses volontés, ses préparations, ses entraînements ses maux, ses soins, ses récupérations et nous y tenons pour notre santé ! La fatigue est encore installée, avec le temps qui passe, elle diminue c'est vrai, mais 6 jours en compétition avec soi-même demande un temps de récupération certain.
    Une semaine à tout laisser de côté, ordi radio tv , toutes ces connections qu'un certain monde cherche à nous imposer, seuls les mp3, une unique oreillette collée dans le conduit auditif de notre choix, afin d’entendre les bruits alentours, diffusait nos musiques préférées voire nos émissions radio sur France Inter. Des connectés ? Oui j'en ai vu tourner, montre connectée ou téléphone portable rivé à la main, j'en était navré puis amusé, courir, marcher ou rester dépendant cerveau-connecté ? Le sport n’est-il pas une forme de liberté ? Alors, sport bienfaiteur ou virus connection addict lobotomisante ? Sportif ou « connectif « ? Chaque jour de l'épreuve, l'organisation distribuait le courrier et seuls les quelques messages papier de soutien de nos amis nous reliaient parfois au monde extérieur. Nous marchions ou dormions, telles étaient nos journées.
    Inscrit dès l’ouverture en automne, j’avais décidé cet hiver, que ce 6 jours serait l'opportunité de sortir de ces ultra-compétitions dans lesquelles je baignais depuis plus de 20 ans. Il fallait juste avoir la volonté de se tenir à cette décision, tant la tentation de ne rien lâcher est forte.
    Les entraînements savamment programmés sur le calendrier et un carnet à spirale, indispensables à ce genre d’épreuve, avaient été entrecoupés par de longues périodes d’inactivité par manque d'envie. Devant le constat grandissant de cette carence de préparation physique, tenir ce 6 jours à marcher, ne pouvait qu’être délicat, seuls l’expérience et les souvenirs permettraient d’aller au bout de la compétition. Elisabeth a été beaucoup plus assidue à sa prépa, allant même jusqu'à participer aux 5 jours de la No Finish Line de Paris, 305km pour elle et 336 pour son frère, moi, je n'ai pas eu le goût d'y aller, c'était un signe avant coureur : avant coureur, terme amusant pour un marcheur. Dans mon rêve, j’envisageais de marcher plus de 520km, référence à ces ex merveilleux Paris-Colmar. Il aurait fallu pour cela passer les 300km à la fin du 3ème jour puis tenir plus de 70km quotidiennement, le tout sans aucune anicroche soutenu par une préparation d’airain. Gonflé à bloc à l’automne je me suis rapidement rendu compte que ce qu’on appelle la moelle n’y était plus. Alors je me suis rabattu pour un 440 comme sur le Colmar de 2005, puis 420 comme sur le Paris-Alsace de maintenant, puis 360 comme sur les ex Châlons-Colmar féminins, puis 300 comme les féminines du Paris-Alsace, puis finalement 6 Marathons d'affilée, oui c’est cela, 6 Marathons en 6 jours. Je tenais mon affaire, et par la même occasion ma motivation, parcourir quotidiennement 1 Marathon durant 6 jours, c’était faisable même avec une préparation en dilettante, l’expérience faisant le reste. Et hop ! l'affaire serait dans le sac. Plus tard je marcherai différemment, sans dossard, musette ou sac-à dos sur les chemins blancs et les petites routes désertes aux grands horizons.
    Privas, 6 jours de France, dimanche 19 août 13h58 nous sommes une petite centaine sur la ligne de départ. L'an dernier, nous étions une quarantaine de plus. 14h le départ est donné sous 37° au soleil, dans l'euphorie que nous connaissons bien. Mes 6 Marathons décidés en tête, je vais m'y appliquer avec l'idée saugrenue de ne pas blesser.
    Il est 16h, 15 tours et un peu plus de 15km de passés, je me pause 30mn à la tente. Ces 15km correspondent à peu de chose près aux matinées clairsemées d'entraînement passées le long du canal du Nivernais ou sur nos petites routes de forestères. 16h30, le temps de voir passer plusieurs fois   Elisa et son frère, je repars pour 15 tours et ainsi de suite. A 22h10, mon 1er Marathon est réalisé. Je m'arrête à 23h, aucun doute, il y a des sensations qui ne trompent pas le marcheur patenté, les ampoules sont déjà en formation, talon droit externe et pommette d'appui gauche, comme ça pas de jaloux ! Moins de 50km parcourus et ces maudites phlyctènes sont sur le retour ! qu’en sera-t-il à la fin du 6e jour ! L’idée de devoir endurer de nouveau de telles douleurs, même si je savais parfaitement les contourner mentalement, me désenchantait. Vidées éosinées les pieds à l'air cautérisant, je m'endors avant minuit pour me réveiller sereinement et repartir le lundi à 5h du mat'. Rien ne vaut un réveil sans réveil. Les 50km sont passés à 5h52. A 7h, quart d'heure petit-déjeuner aux stands mis à notre disposition, cela nous permet de nous retrouver, d'échanger nos premières impressions, de nous couper de l'isolement, car malgré l'ambiance, les encouragements de chacun à chacun, les mots gentils des équipes de ravitaillement aux petits soins, il n'y a pas à dire, nous sommes seuls dans nos têtes. 7h30, le soleil envahi le plateau, 20 août, BOULITEAU, CHEVILLON, ESTATOFF et moi-même, les 4 Bernard de l'épreuve nous nous souhaitons bonne fête, d'autres concurrents dont un certain Benoît LINARD alias « oui-oui » ne sont pas en reste, il en sera ainsi à chacun de nos croisements, jusqu'à minuit ce soir, quelle journée de fête que ce lundi à marcher !.
    Cette nuit, j'ai eu tout le temps d'observer en avançant sur la piste du stade le spectacle offert par une planète, Mars la rouge était magnifique et exceptionnellement brillante à moins de 58 millions de km, 58 millions, combien de pas ? Saturne, Jupiter et Vénus n'étaient pas en reste, et la lune montante est bonne pour le mental. Arrêt tente 8h05 départ 10h, 11h30 arrêt éosine talon droit externe, à 11h55 les 70km sont franchis, mes partenaires sont 25km devant, 25 tours déjà, cela n’ira qu’en grandissant. Midi, la chaleur est installée, plus 30°, nous quittons le circuit nous mettre à la fraîche à l'hôtel pour revenir tourner avec les copains copines à 17h30, nous avions décidé cela avant le départ, d’un commun accord, afin de prendre soin des organismes, pause à la chaleur, marche à la fraîche. Le redémarrage est compliqué, à peine 1h de passée et déjà je rentre à la tente m'asseoir et repartir 20mn plus tard, je paie cash le manque d'entraînement. Mes compagnons tournent et retournent. Par chance nous nous croisons et nous nous encourageons, nos rencontres dans la tente sont fugaces, juste quelques mots de comment ça va et chacun repart dans son trip. Lundi soir, les bénévoles du ravitaillement offrent un réconfortant gaspacho bien frais de tomates. Je me ravitaille un tour une menthe à l'eau, une grenadine ou un thé glacé, d’un tour un quartier de pommes entre 2 tranches de saucissons, un tour à vide. Combien de litres d'eau sirotée et de tranches de mon sandwich royal fruit cochonnaille ai-je consommé ? Je n'ose imaginer, il n'empêche que ce menu au goût sucré salé me réussit et me fait avancer sans trop faiblir. A 19h15 notre trio se retrouve pour dîner pour 20mn.
    Progressivement, il m'est de plus en plus difficile de reprendre un rythme correct aussi faible soit-il après mes arrêts, seule la volonté de garder un style me fait avancer. Romuald FOURNIER, le juge de marche, ne nous lâche pas d'un tour, nous encourageant à chaque passage ; j'engrange ses « aller aller », ils me servent plus tard. 20h45 arrêt tente, sensation d'épuisement, plus envie d'amadouer la douleur, la phlyctène du talon gauche est revenue, traitée une fois pour toute, je redémarre à 23h pour à nouveau m'arrêter à minuit 45 et 2e Marathon passé et 91km de faits.
    Mardi 21, démarrage à 6h15, 2h à marcher avant que le soleil ne passe la crête de la montagne, 2h plus tard je passe les 100km et m'arrête à la tente médicale pour me rassurer par une prise de tension, 11,6 r.a.s., je repars. 11h arrêt massage de près de 3/4h, soigner les ampoules ? Je préfère appliquer celle apprise par les podos des Paris-Colmar, ça ne s'oublie pas, et je me soigne seul. Jaroslav PRÜCKNER est là, nous discutons de quelques mots d'anglais. Jaroslav le tchèque vient de faire plus de 469km sur les 6 jours du lac Balaton en Hongrie, Jaroslav, immense marcheur au petit sourire encourageant permanent me tapote sur l’épaule et nous nous saluons. Midi, nous repartons à l'hôtel, 111km réalisés, les 126km du 3e Marathon seront pour ce soir à la fraîche. Retour à la tente 18h20, départ immédiat pour 1h. Ce soir l'équipe de rugby du SC Privas est à l'entraînement, le spectacle offert est de pure beauté, touches engagements mêlées attaques passes et repasses regroupements, tout y passe, les entraîneurs sont à la tâche et je me délecte du spectacle tout en marchant.Dîner en 20mn et c'est reparti, mes compagnons de plus en plus loin devant mais qu'importe, je « marathonne ». 20h35 arrêt 10mn à la tente. Le 3e Marathon est franchi à 21h25. La sensation de fatigue est passée, je suis confiant pour la suite, le    3e jour crucial est engagé. En grand fond, il faut passer la mi-épreuve, ensuite, c'est le mental qui entraîne le marcheur. 22h30 arrêt tente, impossible de me reposer, je repars à 1h15.
    Nous sommes mercredi. A 3h je passe les 140km pour de nouveau m'arrêter, quel 6 jours clairsemé ! Départ à 6h vers le 3e petit-déjeuner ; les visages des uns et des autres ont changé. Les traits de chacun montrent une fatigue visible. 8h, le soleil débouche, au loin tintent les cloches de Privas. 11h30, 156e km, il me reste 12 tours pour abattre le 4e Marathon, ce sera pour ce soir...et le ciel se chargea, la température descendit, l'orage frappa, coup de tabac sur le plateau privadois. Coupure générale de courant, au loin les sirènes des pompiers sonnent leurs interventions, ici, quelques ordis ont rendu l’âme, le temps de tout remettre en œuvre, de donner un nouveau départ, l’épreuve fut suspendue 2h30 et chacun, participants et bénévoles redémarra à son poste, d’un côté comme de l’autre de la barrière, tout sourire, c’est ça les sports en plein air ! La piste du stade inondée, le parcours a été réduit à 600m, tout comme il y a 2 ans, il reprendra sa longueur initiale demain en matinée lorsque la piste cendrée aura repris son allure normale. Le stade du Lac porte bien son nom, le maire présent, très inquiet, sportif en l’âme, avait confié que certaines fois, piste pelouse et alentours s’étaient trouvés sous 40cm d’eau dévalée des montagnes environnantes. Les ciels et atmosphères d’après orages sont un régal pour les photographes, cela se confirme ce soir. Mercredi soir, fatigué, blessé, je ne redémarrerai que vendredi matin, les pieds reposés, aérés, soignés, l’esprit prêt au baroud. 77 h de passées, mes deux comparses portent leur avance à près de 100 tours, chacun son affaire.
    Jeudi 23, journée blanche, l’envie de marcher n’est pas revenue, patience ! Je ne veux pas marcher bras ballants à 2 à l’heure, je suis assidu au balancement des bras et à l’application d’une foulée. 89e heure, Elisa passe les 300km, son frère 283, je reste à 157. 7 heures du matin, 93e heure 320 pour Elisa, 300 pour son frère. Alain BURGER, accompagnateur récent d’un certain Dmitryi OSSIPOV , franchi les 100, j’en suis heureux pour lui. Nous parlons du col de Bussang et de la montée du Grand Ballon, nous nous apprécions. De même, Saïd BOURJILA, sachant conjurer la douleur, le havrais marocain ne connaît que sourires et bons mots, un sacré copain de route !
   Vendredi 24, la longue pause de plus de 24h a été salutaire, la nuit porte conseil dit le dicton, je vais le vérifier en l’appliquant ipso facto. Démarré au lever du jour, je tourne sans faiblir avec la ronde des concurrents sur les 600m. En matinée,le circuit initial est ré-ouvert. Mp3 en musique, Heroes, Gimme shelter, Paint it black, Cours plus vite Charly, Le Partisan, Bashung , Manset, Ferrat, Graeme Allwright, les Blues du Mississippi, tout y passe et cela me fait avancer. Ma technique de souffle en alternance porte ses fruits. Romuald FOURNIER, le juge n’a de cesse de lancer des encouragements, « tu vois Colmar Bernard ? » et nous nous esclaffons. Il me transmet ainsi une sacrée force. Les féminines me dépassant, j’accroche mon regard à leurs trapèzes en mouvement constant, m’aidant ainsi à tenir le tempo pour les voir s’éloigner avec leur beau mouvement de balancier. Après un arrêt de 13 à 15h, réveillé naturellement (comme lors des 2 arrêts de mon Colmar 2003) je passe les 200km le soir même à plus de 122h d’épreuve. Elisa et Fred sont 150 tours devant, Elisabeth est en passe de rééditer son Chalons-Colmar de 2000, les 360km ne sont pas loin, elle les franchira sans sourciller. De jour, depuis des jours, because la chaleur, chaque tour de circuit est ponctué d’un passage de tête nuque sous le robinet et la résistance n’en n’est que confortée. Cette fois-ci, c’est France Inter qui me distille ses émissions de l’après-midi. Divine surprise, un accompagnateur nous offre à chacun une glace à l’eau bénéfique, une pluie de merci merci lui tombe dessus, l’esprit sport se décline sous toutes les formes ! Vendredi soir, il est 19h, 122h26mn33sec, les 200km franchis, nous allons dîner puis je me pause. Les futurs vainqueurs ont 314 tours d’avance…
   Samedi, ultime journée,10 tours et le 5e Marathon est bouclé avant le lever du soleil, puis ce sera une charge constante, absolue jusqu’au coup de gong final. Le fait que l’arrivée aie été décalée de 2h30 pour cause orageuse, a changé la donne, un rapide calcul m’a permis de constater que le 6e Marathon que je croyais perdu est envisageable sous condition d’aucune faillance. Samedi matin dès l’aube je suis donc sur le pont ou plutôt sur la piste à tout donner sur 53km. Cette fois-ci, c’est au tour des bénévoles de nous proposer les crèmes glacées et soudain les bobos s’amenuisent et j’aime marcher tout en faisant durer le plus longtemps possible l’effet-glace. La journée sera longue à marcher, exclusivement marcher souffler ravitailler rafraîchir.
   Rythmant soufflant, je reviens dans la foulée de Jacques ARNAULT et instinctivement un duo se forme, ses grandes enjambées et mon souffle sonore font merveille, nous nous entraînons mutuellement vers nos horizons espérés. Il m’attend à chaque ravitaillement sirop menthe ou grenadine, morceaux de melon et pastèque, Jacques démarre, je me cale à son côté, il me jette de temps en temps des coups d’œil, quel merveilleux entraîneur  ! Jacques passera les 458km, son épouse Françoise les 386, quel couple !
    Kathy CRILLEY, et Karen LAWRIE établissent les meilleures performances mondiales dans leurs catégories respectives 70-74 et 40-44, avec 350,343km pour la première et 463,806km pour la suivante, respect mesdames ! Kathy, passant à mon côté, s’était gentiment inquiétée lorsqu’au 3e jour, la tête me divagant, je m’étais arrêté appuyé à une barrière pour mieux repartir une fois rééquilibré et celle-ci rafraîchie à quasiment chaque tour. Course et marche, Tony MACKINTOSH, Richard MC CHESNEY Sarah BARNETT , Karen et Kathy n’avons jamais cessé de nous encourager dès que nous nous entrevoyions.
    Dans le dernier tour notre triplette se regroupe, comme les équipes de pilotes au Bol d’Or et autres 24h du Mans. Nous finissons côte-à-côte, Elisa au centre. Samedi 25 août 16h30, le coup de klaxon officiel nous annonce la fin de l’épreuve. Chacun dépose sa puce et son bâton-témoin pour le mesurage précis.
    Claudie BIZARD emporte une 3ème victoire consécutive. Philippe CLÉMENT le chauffeur et Patrick CAILLEAUX l’ancien boulanger passent les 608km, Christophe BIET 7 tours derrière.
    Le 6e Marathon a été conclus à l’arrachée quelques minutes auparavant, avec 1033m supplémentaires, il était temps !
Ampoules pour les uns, problèmes d’alimentation pour les autres, les deux cumulés pour d’autres, nous nos organismes n’ont pas été à la fête, mais ils ont tenus.
    Et puis il y eu le côte-à-côte sur quelques tours au hasard des jours avec le « Phénoménal BOUSSIQUET champion du monde de course de grand fond » comme l'annonce la première de couverture de son livre paru en 1986, en bonne place dans ma vitrine. Dédicace : 20 05 1987 Toute mon amitié sportive. 2018 6 jours de France à Privas, Jean-Gilles BOUSSIQUET était là et je n'ai pu m'empêcher, comme un gamin devant une vitrine de trains, de photographier l’un de ceux qui m’a transmis le goût du grand fond. Bordeaux-Paris, 6 jours de New-York, 24h piste de Witton park record du monde 264km, 24h du Mans, Millau-Belvès, 6 jours de La Rochelle et ses 30000 spectateurs...de quoi faire rêver, oui, ce monsieur m'a fait rêver à entrer dans un sport bien particulier et tenter l'aventure du grand fond. Il me passait un jour, je le repassait un autre jour, nous nous encouragions de petits mots. Jean-Gilles avait souvent son petit sourire réconfortant.
    Aller Seigi ! Aller Toshio ! Les échanges avec les 2 japonais se sont limités à des encouragements. Fabuleux, impassibles, tenaces, et soudain Seigi ARITA adopte la position « marche sportive » sur quelques foulées, impressionnant de technique !
Plus de 30.000km ont été cumulés par l’ensemble des compétiteurs.
    Gérard SEGUI et son entourage nous ont offert un beau 6 jours, relais passé l'an dernier par Gérard CAIN. C'était bien.
    Je ne porterai plus mon organisme au-delà de ce que j’en connais. Je sais son horloge et je sais l’instinct du marcheur. Rester à la frontière, voire pénétrer le no man’s land imaginaire, mais plus au-delà, suffira pour garder le goût et le plaisir de marcher et marcher encore.
    … une semaine après la fin de l’épreuve, la cautérisation des pieds avance, surtout le gauche salement touché... une peau neuve se met doucement en place. Dimanche, nous sommes allés randonner près de chez nous sur les traces des romains sur le Mont Marte. Les haies de mûres nous ont servies de ravitaillement. D’autres traces nous attendent le nez au vent.


B.Th.

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Moi, je préfère la marche à pied (Henri Salvador)
J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence (Anatole France)
“Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.” [i]René Char
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MessageSujet: Re: 6 jours de France des 2 côtés de la barrière   6 jours de France des 2 côtés de la barrière EmptyDim 9 Sep - 16:18:06

Merci Bernard pour ce très beau récit de course.
Le message principal est triste mais il faut posséder ta sagesse pour savoir ne pas faire la course de trop.
Content de retrouver ce titre, "des 2 côtés de la barrière", formulé sur place, j'en suis témoin...
Bonne fin de récupération et un grand bonjour à Elisabeth et Frédéric.
Christophe, dokker essence 2 biere
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Jean Claude NOEL
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MessageSujet: 6 jours de France des deux côtés de la barrière...   6 jours de France des 2 côtés de la barrière EmptyDim 9 Sep - 19:27:31

Toujours un régal de lire Bernard...Bravo pour ce texte, bravo pour ce que tu apportes à la discipline...Mon salut et mon respect pour le Colmarien que tu es...
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MessageSujet: Re: 6 jours de France des 2 côtés de la barrière   6 jours de France des 2 côtés de la barrière EmptyMar 11 Sep - 16:57:27

que dire ???? merci ...

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MessageSujet: Re: 6 jours de France des 2 côtés de la barrière   6 jours de France des 2 côtés de la barrière EmptyMar 11 Sep - 21:52:20

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que dire...6 jours de France des 2 côtés de la barrière 1526586 jours de France des 2 côtés de la barrière 12686 jours de France des 2 côtés de la barrière 725375

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MessageSujet: Re: 6 jours de France des 2 côtés de la barrière   6 jours de France des 2 côtés de la barrière EmptyMer 12 Sep - 0:11:25

bravo bravo bravo

merci
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MessageSujet: Re: 6 jours de France des 2 côtés de la barrière   6 jours de France des 2 côtés de la barrière Empty

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