Campus Universitaire, Stade Colette Besson, Marche sportive athlétique, ces noms fleurent bon l’esprit merveilleux, de l’apprentissage, de la culture et du sport, bases fondamentales d’une civilisation en bonne santé.
Il y a longtemps que cela me turlupinait
De reprendre un dossard
Pour ressentir et voir
Ce qu’il me restait
Le physique n’était pas prêt ?
Qu’importe le mental y pourvoirait !
22 avril Dijon
Au lendemain de mon anniversaire
3 semaines après le départ final mon père
J’ai pensé que le fait de marcher
Dossard derrière dossard devant
Serait un bon remède
Que l’esprit sportif Universitaire
Ne pouvait que me soutenir et requinquer.
Dès furent ouvertes les inscriptions
Nous avons donc envoyé
Notre courrier
A destination de l’organisation.
21 avril La Marche athlétique a investi le Campus dijonnais
A la fin de ce week-end de rêve, je me suis demandé si finalement ce n’était pas le contraire qui s’était produit.
C’était bien ainsi.
22-23 avril on allait marcher durant des heures
Sans plainte ni heurts
Juste quelques douleurs
Pour notre bonheur.
Le ciel était au beau
Jolie météo
L’effervescence caractéristique d’un bel évènement
Avait envahi le plateau.
Individuels et relayeurs…..
Dimanche matin
La cloque du soir, malgré les soins apportés
S’est à nouveau reformée
La sagesse est de ne pas repartir
Je ne marche plus que par plaisir
40km parcourus la veille
Avec une préparation en dentelle
Ce n’est déjà pas si mal ;
Et le fait d’avoir promis d’être aux côtés d’un « Paris-Alsace »
M’oblige a être en forme durant ses 4 jours de marche
De ne pas être clopin-clopant à ses côtés
Ce qui le déstabiliserait dans sa belle idée
D’arriver à Ribeauvillé ;
Alors je reste sur le côté de la piste
A photographier
Discuter
Écouter
Encourager
Les uns et les autres
Car chacun dans sa compétition
Cherche un regard, un geste d’encouragement, un « aller tiens bon»
Je sens que la phlyctène percée vidée éosinée
Est déjà en cours de réparation…
Ainsi du bas-côté
J’observe Elisabeth avancer
Dans ce style de pure marcheuse-routière qu’elle s’est forgé
Il y a des années
Et qui depuis ne l’a jamais quitté.
Elle ira ainsi sans coup férir
Décrocher tout sourire
Un podium d’arrivée,
2 Marathons d’affilée
Soudain je me surprends à l’envier.
Traînant
Quelques temps
Dans les parages
Des tables des temps de passages
Et de ravitaillements
J’assiste à une scène affligeante
…l’article 2 du règlement stipulait…
« A partir de 23 heures de compétition, après le passage au contrôle principal, les athlètes emprunteront une petite boucle de 766m sans accompagnateur »…
Soit !
Un concurrent traverse la halle pour entamer sa dernière heure…de marche.
Un de ses accompagnateurs se dirige naturellement vers lui pour un ultime ravitaillement personnel. Dans son élan de bien faire, le ravitailleur, pour son malheur, franchi par mégarde la ligne de la dernière heure . Le Juge arbitre présent lui saute alors littéralement dessus, très autoritairement, l’incendiant comme un gamin responsable d’une bêtise dans les temps anciens, sur un ton de stentor ; ….quel dommage de si peu d’humanité ! Le fautif involontaire, surpris, ébranlé par le ton employé, (il n’a pas été le seul) s’est stoppé penaud illico, n’ayant eu le temps de finir de ravitailler son marcheur une dernière fois. Une dizaine de mètres de liberté tout au plus séparaient la ligne franchie de la sortie de la halle, il suffisait à ce chef de laisser l’accompagnateur terminer son action, il s’en serait retourné une fois celle-ci terminée, mais tout le monde n’a pas la même vision de l’application des règlements, il y a les souples et les rigides, je regrette d’avoir été témoin de cette scène excessive de rigidité cassante. Je pense que ce comportement abusif dessert notre sport et n’enclin pas celles et ceux qui viennent une première fois à y revenir, je les comprends. D’autres horizons plus ouverts s’offrent à eux. L’homme en question a eu également un emportement vis-à-vis d’une équipe de relayeuses enjouées qui ne s’en sont pas laissées compter à juste raison, elles étaient là pour marcher de bonne humeur. Nous avions vécu la même situation il y a quelques années alors que nous étions venu surprendre mon beau-frère Frédéric LESCURE lors des 6 jours de France à Antibes, quelques pas avec lui nous avaient été strictement interdits…ah mais ! L’autoritarisme mal placé n’a rien de bon ni rien à faire dans notre sport. Je n’apprécie pas cette façon de faire.
Mais heureusement, le ciel était bleu et le soleil et la bonne humeur étaient de rigueur pour ce beau 24 heures agrémentés des 6 heures.
Sur le 2 fois 6h, Antoine MORENO le vitriot non-voyant de l’As Culturelle Francophone de Léon-Yves BOHAIN, accompagné de son fidèle guide Eric TOUTAIN s’est fort bel et bien comporté. C’est un plaisir de marcher à leurs côtés, de les encourager, de les photographier, Antoine a toujours un bon mot de derrière les fagots à vous lancer au passage sur un éclat de rire. Eric n’est pas en reste non plus. De marches en Marathon, ces deux-là continueront à partager et diffuser leur passion, marcher et courir en duo.
J’ai fortement apprécié la chanson dédiée à notre activité sportive préférée, de Renata Harbulot : "Marcher toujours, marcher encore" - YouTube J’ai retrouvé avec un plaisir non dissimulé l’ami Guy DESTRE, ravitailleur calculateur d’allure assidu de Jean-Michel KERLAU ; la Claudine ANXIONNAT, qui sera avec moi dans la même équipe d’accompagnateurs de Serge GEORGELIN début juin ; les adeptes des 6 jours et plus, le phénoménal Jaroslav PRUCKNER et l’imperturbable Philippe EMONIERE, la grande surprise de retrouver Francine LACHIA la bourguignonne colmarienne devenue traileuse. Photo photo et bons mots, souvenirs revenant au galop ! Du Haut-Jura, d’Alsace, des Vosges, de l’Ile de France, de Suisse et de Belgique, la marche était bien représentée.
Dimanche 23 avril à 13h, le belge Daniel LHOEST inaugurait la liste des vainqueurs des 24h à venir sur ce formidable circuit universitaire.
Sur le campus dijonnais, j’ai à nouveau touché le goût de marcher et je souhaite l’an prochain y revenir, commencer et terminer le 2
e 6 heures, peut-être dans le cadre d’un « France » des 24h marche ? signe que le Paris-Alsace survivra toujours.
Epreuve de 24h 4 inscrites 3 partantes 3 classées - 12 inscrits 11 classés ; nous ne le savons que trop, la Marche est maladive depuis trop d’années malgré les efforts des uns et des autres à vouloir y participer, la représenter, l’organiser, la communiquer. La mode TV est depuis trop de lustres réservée aux sports spectaculaires et « vit’faits » ne prenant pas trop de temps aux antennes diverses dites sportives…timing pub oblige ! Filmez durant des heures ou des jours et des nuits des marcheuses et marcheurs…marchant, ce n’est pas passionnant pour le commun des mortels, qu’il soit spectateur ou cameraman, il faut l’admettre. La Marche en pâtit, la Marche n'est pas un sport de zapping, c'est une discipline sportive, sans spectacle aguichant, ni affaires croquignolesques, ni chocs, ni « pipoles », que des athlètes passionnés, leurs accompagnateurs et les connaisseurs ; pour votre opiniâtreté à rester sur les gradins d’un stade ou au bord d’une route à nous attendre, MERCI à tous !
Les organisateurs bourguignons ont eu la présence d’esprit d’ouvrir la Ronde aux 6h et aux équipes, la nouvelle fête à marcher qu’a été ce 24h sur ce Campus est ainsi superbement née et réussie.
Merci à Bernard JOURNET et les siens, merci aux organisateurs, merci aux bénévoles, attentionnés de chaque instant, de ces moments de bonheur ! Merci pour ce circuit enchanteur !
Dijon, le Campus, la Ronde m’ont fait du bien ;
Vivement l’an prochain !
B.Th.