N'ayant jamais dépassé le 100 km (mais n'ayant jamais non plus suivi un plan d'entrainement pour toutes les distances alignées), je ne peux qu'imaginer les sacrifices consentis par les participants (qu'ils soient finishers ou non). Je fais parti de cette majorité silencieuse qui consomme et ne s'investit que très peu dans les choses (je suis à l'image de ma génération en somme).
L'épreuve toute jeune doit se faire un nom pour espérer avoir un retentissement dans la presse mais elle sera toujours tributaire d'une actualité sportive essentielle et porteuse des valeurs humaines de notre société (démission de Sepp Blatter ou corruption au sein de la FIFA).
A l'heure de notre monde inter-connecté où tout doit arriver rapidement (un sportif doit briller et remporter des médailles afin d'attirer les sponsors), une telle épreuve fait figure d'anachronisme (aucune critique, j'aime cet état d'esprit de surpassement des limites humaines).
Ces mêmes valeurs étaient présentes dans le tour de France de cyclisme (à ses débuts) qui de son côté jouit d'une histoire et de moyens financiers colossaux.
Les querelles de clochers quant au format de l'épreuve n'ont sans doute pas arrangé les choses. Je ne sais laquelle des deux options était la meilleure, je vous avouerai que j'avais décroché dès le départ.
Force est de constater que c'est ce format qui a trouvé son public.
Le statut d'amateurat de ces marcheurs emportent ma préférence malgré le fait que ce dernier limite également le nombre d'inscrits (obligation de concilier entrainement, engagement financier conséquent, sacrifices familiaux avec l'incertitude quant au simple franchissement de la ligne d'arrivée).
Il est facile de comprendre que le passage sur une telle épreuve ait du mal à trouver un écho chez la relève (une carrière sportive tendant à filer de plus en plus à la vitesse de la lumière avec des contraintes telles que pour certains cela passe par l'usage de substances illicites (simple constat); phénomène existant par le passé mais tendant à s'accélérer).
Pour ce qui est de l'épreuve, je crois que notre époque n'est plus à ce genre d'exploit du fait de l'évolution des mentalités:
quel moyen de locomotion empruntez vous pour vous rendre au travail ou à l'entrainement?.
Mais c'est justement parce que notre société évolue dans ce sens que ce type d'aventure doit perdurer.
Je crois que cette épreuve et l'absence de réponse au post d'admin sont un moyen de nous questionner sur notre rapport à la marche et ce que nous en attendons (pour moi mode de locomotion et accessoirement laboratoire pour comprendre mon schéma corporel).
En fait, je crois que ce qui résume bien la question est cette remarque que me fait mon entourage lorsque je leur dit faire un 100 km ou qu'une épreuve tel que Paris Colmar ou la nouvelle formule existent: pourquoi marcher alors qu'il est plus simple d'utliser la voiture.
Amicalement,