Jean-Paul Pronzato
Violaine Averous a trouvé son équilibre
Directrice d'école et championne de marche, cette jeune femme est épanouie.
Une jeune femme bien dans sa tête et dans son corps. Photo DDM, Michel LabonneDes taches de rousseur perlent un fin visage illuminé par des yeux rieurs. La maîtresse a quitté ses élèves. Bientôt, elle partira s'entraîner.
Violaine Averous, 24 ans, est directrice d'école maternelle à Launaguet (Arthur-Rimbaud) : « Mes deux sœurs sont également enseignantes. Mon père était professeur d'allemand et il adorait son travail, nous en donnant toujours une image positive. C'est peut-être pour cela que nous avons suivi sa voie. J'ai toujours voulu être enseignante, apprendre quelque chose aux enfants. Je ne me souviens pas avoir envisagé un autre métier. »
Violaine est aussi athlète de haut niveau, spécialiste de la marche qu'elle pratique au sein de la « tribu orange » du CA Balma après avoir longtemps porté les couleurs de l'EFLU (L'Union-Fronton).
« J'aurais bien aimé jouer au tennis, mais, en dehors de l'athlétisme que j'ai découvert il y a douze ans, j'ai fait du judo et de la natation. Aujourd'hui, j'aime regarder le foot et le rugby à la TV. Je suis supportrice du TFC. Mon père est très foot. Quand j'étais petite, il m'emmenait avec lui voir des matchs au Stadium. »
Et pour le TFC comme pour Violaine, ça marche. La marche, une discipline peu médiatisée malgré le titre européen de Yohan Diniz en 2006 à Göteborg. La jeune femme s'y est mise à l'âge de 14 ans. « Pour aider lors des interclubs, précise-t-elle. Auparavant, je courais un peu. J'ai eu la chance d'avoir un entraîneur, André Casale (il s'occupe toujours d'elle), qui m'a fait découvrir que la marche pouvait être un sport très sympa et pas seulement des gens qui se déhanchent. »
du cross également
Violaine a adhéré. Aujourd'hui, elle s'entraîne entre quatorze et vingt-quatre heures par semaine et elle fait partie des huit meilleures Françaises sur 20 km avec un record de 1 h 47 min 09. Elle vise une performance lors du Critérium dimanche à Metz. Ensuite, elle pourra préparer les « France » programmés du 23 au 25 juillet à Angers. « L'an dernier, à Albi, j'ai terminé sixième ». Et les mondiaux en Allemagne au mois d'août ? « Non, je ne rêve pas. Peut-être un jour, mais je devrais beaucoup progresser », avoue Violaine qui pratique aussi le cross-country à l'occasion : « Beaucoup de marcheurs en font. C'est une bonne alternative en début de sa saison pour ne pas faire que de la marche car, ensuite, il faut tenir jusqu'en août sans se lasser. Cela dit, la marche, j'aime vraiment ça. Mon entourage me motive, à commencer par ma sœur (Ndlr : Anne-Claire, sa jumelle, athlète elle aussi) qui est capable de se lever à 5 heures du mat'pour s'entraîner avec moi. Et puis j'apprécie beaucoup mon entraîneur et je suis dans un club familial où je me sens soutenue. »
Violaine est une jeune femme épanouie : « Entre mon travail, ma vie privée et le sport, j'ai atteint un équilibre idéal. »
Au fait, si vous voulez faire plaisir à cette gourmande qui adore cuisiner (Pierrick, son compagnon, triple sauteur, doit apprécier), offrez-lui des bonbons : « Gélatineux et très sucrés. J'élimine à l'entraînement.