vu et lu https://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=6191 par Marion canu canu rapporte
Les routiers à l’abordage
Destination Sapporo pour les quatre marathoniens et les trois marcheurs de l’équipe de France, dans des conditions météorologiques qui devraient être un peu plus favorables que celles de Tokyo. Yohann Diniz, aligné sur le 50 km marche, y disputera la dernière course de sa longue et riche carrière.
20 KM MARCHE : ACCROCHER LES MEILLEURS
À 23 ans, Gabriel Bordier poursuit sa progression, mois après mois, années après années, pour se frotter progressivement aux meilleurs mondiaux. Le sociétaire de l’US Saint-Berthevin a ainsi profité de la Coupe d’Europe par équipes de la discipline en mai dernier pour améliorer son record personnel. En franchissant la ligne d’arrivée en sixième posi-tion, en 1h20’10’’, il s’est inséré à la 18e aux bilans mondiaux (à 3 athlètes par pays). S’il passe sous la barre des 1h20’, l’étudiant en médecine peut légitimement viser une place dans le top 15.
À ses côtés, Kevin Campion participe à ses deuxièmes Jeux olympiques, après ceux de Rio où il avait décroché la 49e place en 1h26’22’’. L’élève de Gilles Garcia, malgré une préparation perturbée au début du mois d’avril, s’est rassuré en décrochant la médaille d’argent des Championnats de France Élite sur 10 000 m, juste derrière Bordier. Une course au niveau de son record personnel (1h20’’28) pourrait aussi lui permettre de décrocher une belle place d’honneur.
50 KM MARCHE : TERMINER EN BEAUTÉ
La médaille olympique est la seule qui manque au palmarès de Yohann Diniz. Pour la dernière course de sa carrière, et alors que le 50 km marche disparaîtra du programme olympique après Tokyo, le Rémois a l’occasion de se réconcilier avec les Jeux, qui ne lui ont guère souri jusqu’à présent. Voyez plutôt : abandon à Pékin en 2008, disqualification à Londres en 2012 pour ravitaillement hors zone, et enfin une huitième place acquise à Rio en 2016 dans la douleur, au bout d’un effort marqué par des problèmes gastro-intestinaux et plusieurs chutes, et achevé à l’hôpital, exsangue.
Champion d’Europe en 2006, 2010 et 2014 puis champion du monde à Londres en 2017 sur le 50 km, le marcheur de 43 ans pourrait venir compléter un palmarès déjà exceptionnel en cas de podium. Il prendra le départ un peu dans l’inconnu, puisqu’il n’a plus accroché de dossards depuis l’automne 2019. Mais son immense expérience et son envie devraient compenser ce petit manque. Trois Japonais dominent actuellement les bilans mondiaux cette année, mais l’issue de la course est loin d’être fixée. À l’ainé des Bleus d’en profiter !
Marion Canu pour athle.fr
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