Lien transmis par Daniel Grange
CRITERIUM NATIONAL. LE MARCHEUR DE L’AC LA ROCHE RENOUE AVEC LA COMPÉTITION, DIMANCHE,À SARAN. UNE BONNE MISE EN JAMBES POUR LE VENDÉEN LONGTEMPS CONTRARIÉ PAR UNE BLESSURE.
C’est un soulagement pour Keny Guinaudeau. Blessé à hauteur de hanches depuis plus d’un an, le marcheur de l’AC La Roche prépare son grand retour, ce week-end, lors du Criterium national, à Saran. « C’est une épreuve d’habitude réservée aux jeunes, mais cette fois ouverte aux seniors. Il n’y a pas de distance prédéfinie. Il faudra juste parcourir le plus de kilomètres possible en une heure. Pour une reprise, c’est parfait. Ce sera un test en mode compétition », poursuit l’athlète de La Copechagnière, qui s’entraîne à nouveau normalement depuis trois semaines et demie.
À 27 ans, le Vendéen se situe à un tournant. En fin d’année dernière, le septuple champion de France s’est adjoint les services d’un nouvel entraîneur : Gérard Lelièvre, une sommité dans le monde de la marche. « J’ai du respect pour son parcours et pour l’homme. C’est quelqu’un de droit et d’exigeant. J’ai besoin d’un cadre, d’être bougé parfois, explique Keny Guinaudeau, avec qui le feeling est passé illico. On a beaucoup échangé. Il m’a aussi transmis plus de sérénité et appris à relativiser dans les moments de doute qui te font psychoter. » Pour Dominique Guillet, qui l’a découvert, c’est le plus sûr moyen de colmater quelques fragilités, « le bon choix, résume simplement le M. Marche de l’ACLR. Il a grandi et mûri. C’est un super mec que j’adore. Je suis de tout cœur avec lui. Il est sur la bonne voie. »
Sans le moindre repère, depuis le meeting yonnais en 2019 (sa dernière compétition à laquelle il a participé), Keny Guinaudeau apprécie de ne pas être trop attendu : « Ça enlève du stress et de la pression. Ça aide à te libérer, à lâcher les chevaux (sic). Il faudra surtout voir si la blessure ne se réveille pas. À l’entraînement, tout est OK. C’est de mieux en mieux, au niveau de la vitesse, mais on continue de surveiller. »
Pas question de brûler les étapes. Les mots idoines de son coach et les mains expertes de son kiné, à l’origine de son nouvel équilibre, pourraient lui faire gagner du temps. Dans sa quête d’un double objectif : pour se rapprocher de ses meilleurs chronos (20’17’’ sur 5 km, 42’40’’ sur 10 km, 1 h 26’33’’ sur 20 km) et obtenir les qualifications qui lui permettront de retrouver son statut d’international, d’ici au printemps prochain.
Michel LE TUTOUR. Ouest-France
_________________
"on ne lâche rien"